Readings Newsletter
Become a Readings Member to make your shopping experience even easier.
Sign in or sign up for free!
You’re not far away from qualifying for FREE standard shipping within Australia
You’ve qualified for FREE standard shipping within Australia
The cart is loading…
En 1945, malgre de graves difficultes dues aux consequences de la defaite de 1940 et de la guerre, la politique exterieure francaise suivait une ligne claire, aussi bien a propos de l'organisation de la paix que du probleme allemand, des questions du Levant ou de l'Asie. Par contraste, le second semestre 1946 parait hesitant, marque par de profondes divergences de vues entre les responsables, par une incapacite a definir des orientations precises ou du moins par une extreme reticence a s'y risquer. Il est vrai que la situation, sur differents points, devient particulierement incertaine. Outre les importantes difficultes en Indochine, il est evident que l'aggravation de la tension entre Sovietiques et Anglo-Saxons met la diplomatie francaise dans une position de plus en plus delicate et hesitante. En meme temps, il est visible que les objectifs francais initiaux a l'egard de l'Allemagne ne pourront pas etre realises, meme si on n'ose pas le dire ouvertement, eu egard a l'opinion publique et a la surenchere nationaliste permanente induite par le tripartisme gouvernemental. On assiste en fait a un recentrage: la Sarre devient le seul objectif poursuivi avec une vigueur accrue, tandis que pour la Ruhr, la Rhenanie, et meme le rattachement de la Zone francaise a la prochaine Bizone anglo-americaine, certains responsables avancent discretement des solutions heterodoxes, mais plus compatibles avec les vues anglo-saxonnes. La necessite de s'entendre avec Londres et Washington sur l'Allemagne et le probleme de plus en plus lancinant de l'approvisionnement de la France en charbon allemand commencent en effet a dominer la question.
$9.00 standard shipping within Australia
FREE standard shipping within Australia for orders over $100.00
Express & International shipping calculated at checkout
En 1945, malgre de graves difficultes dues aux consequences de la defaite de 1940 et de la guerre, la politique exterieure francaise suivait une ligne claire, aussi bien a propos de l'organisation de la paix que du probleme allemand, des questions du Levant ou de l'Asie. Par contraste, le second semestre 1946 parait hesitant, marque par de profondes divergences de vues entre les responsables, par une incapacite a definir des orientations precises ou du moins par une extreme reticence a s'y risquer. Il est vrai que la situation, sur differents points, devient particulierement incertaine. Outre les importantes difficultes en Indochine, il est evident que l'aggravation de la tension entre Sovietiques et Anglo-Saxons met la diplomatie francaise dans une position de plus en plus delicate et hesitante. En meme temps, il est visible que les objectifs francais initiaux a l'egard de l'Allemagne ne pourront pas etre realises, meme si on n'ose pas le dire ouvertement, eu egard a l'opinion publique et a la surenchere nationaliste permanente induite par le tripartisme gouvernemental. On assiste en fait a un recentrage: la Sarre devient le seul objectif poursuivi avec une vigueur accrue, tandis que pour la Ruhr, la Rhenanie, et meme le rattachement de la Zone francaise a la prochaine Bizone anglo-americaine, certains responsables avancent discretement des solutions heterodoxes, mais plus compatibles avec les vues anglo-saxonnes. La necessite de s'entendre avec Londres et Washington sur l'Allemagne et le probleme de plus en plus lancinant de l'approvisionnement de la France en charbon allemand commencent en effet a dominer la question.