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La philosophie est souvent pr sent e comme une activit servant
l'autonomie des individus. Il ne s'agit probablement l que d'un pr jug . Quand le philosophe n'est pas, comme le dit F. Nietzsche, un tre servile professant un enseignement officiel, il est r duit
constater que son utilit sociale est tr s r duite voire vaine. Cela est largement clam par les non-philosophes et plus s rieusement par de nombreux philosophes d'envergure. Ce texte entreprend une g n alogie de cette approche qui tend
constater et reconna tre l'inutilit de la philosophie dans la soci t moderne, industrielle, postindustrielle, num ris e. Il montre comment la valorisation du travail (probablement fantasm e), a conduit
son limination comme activit
mancipatrice. L'auteur tente ici de montrer que ce discours purement d pressif ne tire pas son origine d'une histoire qui aurait pu tre autre mais qu'il est en r alit contemporain de l'instauration m me de la philosophie. L'id e qu'elle ne serve
rien est avanc e par de nombreux penseurs. On la trouve d j dans l'Antiquit chez Platon ou chez ceux qui estim rent n'avoir rien
dire devant la foule sur l'Agora. Id e d pressive donc qui interroge les raisons de la philosophie et qui montre ses liens troits avec la notion de folie.
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La philosophie est souvent pr sent e comme une activit servant
l'autonomie des individus. Il ne s'agit probablement l que d'un pr jug . Quand le philosophe n'est pas, comme le dit F. Nietzsche, un tre servile professant un enseignement officiel, il est r duit
constater que son utilit sociale est tr s r duite voire vaine. Cela est largement clam par les non-philosophes et plus s rieusement par de nombreux philosophes d'envergure. Ce texte entreprend une g n alogie de cette approche qui tend
constater et reconna tre l'inutilit de la philosophie dans la soci t moderne, industrielle, postindustrielle, num ris e. Il montre comment la valorisation du travail (probablement fantasm e), a conduit
son limination comme activit
mancipatrice. L'auteur tente ici de montrer que ce discours purement d pressif ne tire pas son origine d'une histoire qui aurait pu tre autre mais qu'il est en r alit contemporain de l'instauration m me de la philosophie. L'id e qu'elle ne serve
rien est avanc e par de nombreux penseurs. On la trouve d j dans l'Antiquit chez Platon ou chez ceux qui estim rent n'avoir rien
dire devant la foule sur l'Agora. Id e d pressive donc qui interroge les raisons de la philosophie et qui montre ses liens troits avec la notion de folie.