Dans ce second volume de la suite Le Chemin du Vieux-Moulin, l'accent est mis sur le passage lui-meme, sur ce qui fait que rien se subsiste jamais comme avant sans qu'on puisse prevoir l'apres. Le possible s'y revele a l'etat pur et c'est pourquoi le titre en devient un verbe actif; Le Sera. Comme on s'en est rendu compte avec Justice et terreur, Leibniz devient un a propos dont l'historien de la philosophie n'a rien perdu du souvenir, mais dont le philosophe se demande a quoi conduisent ces neologismes ou ces expressions qui saccadent l'oeuvre d'autant d'aphorismes ombres. Mais quel jet de lumiere porter sur les termes en hapax comme existiturientia que Leibniz lance, comme tant d'autre, a quelque detour de son oeuvre, comme si c'etait dans cette direction jusque-la innommee qu'il en faille suivre l'inspiration? Ainsi le futurible, l'attente, l'emanable, le vivant, plus comme a vivre que comme vecu, sont-ils projetes au premier plan comme la possibilite meme de ces etats contingents qui s'envuivent de ce qu'il faudra bien appeler emanantion.