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Le frere mineur Guibert de Tournai (d.1284), du couvent des Cordeliers de Paris, est connu surtout pour ses sermons. Deux de ses traites spirituels etaient restes inedits. Le premier De morte (huit sermons) donne un bon apercu de ce theme majeur de la sensibilite religieuse medievale, sous l'influence conjointe de l'ethique stoicienne, des speculations pseudo-dionysiennes et de la naissance du Purgatoire. Le second De septem uerbis Domini in cruce (onze sermons) s'inscrit dans la spiritualite christocentrique de saint Francois d'Assise, le crucifie du Mont Alverne. Redige dans le style de la prose artistique la plus recherchee, il n'en constitue pas moins le chant de cygne d'un auteur sans illusion devant la montee ineluctable du sermon scolastique ou universitaire, envahi par des exempla profanes.
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Le frere mineur Guibert de Tournai (d.1284), du couvent des Cordeliers de Paris, est connu surtout pour ses sermons. Deux de ses traites spirituels etaient restes inedits. Le premier De morte (huit sermons) donne un bon apercu de ce theme majeur de la sensibilite religieuse medievale, sous l'influence conjointe de l'ethique stoicienne, des speculations pseudo-dionysiennes et de la naissance du Purgatoire. Le second De septem uerbis Domini in cruce (onze sermons) s'inscrit dans la spiritualite christocentrique de saint Francois d'Assise, le crucifie du Mont Alverne. Redige dans le style de la prose artistique la plus recherchee, il n'en constitue pas moins le chant de cygne d'un auteur sans illusion devant la montee ineluctable du sermon scolastique ou universitaire, envahi par des exempla profanes.