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Le colloque Modernite, Democratie et Totalitarisme: Simone Weil et Hannah Arendt, tenu en fevrier 1993 a la Maison des Sciences de l'Homme, reunissait des specialistes de formations diverses (historiens, philosophes, juristes) entendant presenter des aspects specifiques, mais decisifs, de l'oeuvre de Simone Weil et de celle d'Hannah Arendt. Quel est aujourd'hui l'interet d'une telle confrontation ? On reconnaitra d'emblee l'importance de leurs reflexions sur la modernite, sur les bases et le fonctionnement des democraties, sur les origines des dictatures totalitaires; tout aussi precieuses pour nous, sont leurs analyses du colonialisme, du nationalisme et du racisme. Elles ont distingue presque de la meme maniere le patriotisme du nationalisme agressif, en condamnant le racisme; en compensation, le meme refus d'uniformite sociale motive la critique du conformisme chez Hannah Arendt et le souci de sauvegarder les differentes identites des peuples chez Simone Weil. La question fondamentale abordee est toujours notre: celle du mal en politique, imposant l'urgence d'une redefinition de la legitimite, de la legalite et du pouvoir. En analysant les problemes des juifs, ceux des minorites nationales, des apatrides et des peuples colonises, dans la periode de l'Entre Deux Guerres, elles voient l'inegalite juridique comme la premiere etape du derapage des democraties vers le totalitarisme. Le remede apparait avec evidence: c'est l'egalite juridique de tous, individus et peuples, comme base de la democratie. L'accord sur ce projet n'empeche pas des conceptions divergentes de l'Etat-nation, soutenues par des jugements differents sur l'Empire romain et l'origine de la Terreur pendant la Revolution francaise. Pour Hannah Arendt, l'Etat reste le gardien du droit. Simone Weil denonce avant 1940 la froide concentration de pouvoirs qui peut aller jusqu'au totalitarisme - encore qu'elle aprenne de
l'etrange defaite
de 1939-1940 a ne plus concevoir comme absolument negatif le role de l'Etat et du patriotisme. D'une facon toujours actuelle enfin, elles nous decrivent la degradation du travail dans le monde ultra-moderne, la solitude de l'homme de masse et ses tentations autoritaires, les difficultes de l'action politique quand les individus sont prives de leur capacite d'agir de facon libre et responsable. L'une et l'autre s'interrogent aussi sur le role social de la religion. Lisons, relisons d'urgence Simone Weil et Hannah Arendt: chacun des essais ici reunis nous y incitent.
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Le colloque Modernite, Democratie et Totalitarisme: Simone Weil et Hannah Arendt, tenu en fevrier 1993 a la Maison des Sciences de l'Homme, reunissait des specialistes de formations diverses (historiens, philosophes, juristes) entendant presenter des aspects specifiques, mais decisifs, de l'oeuvre de Simone Weil et de celle d'Hannah Arendt. Quel est aujourd'hui l'interet d'une telle confrontation ? On reconnaitra d'emblee l'importance de leurs reflexions sur la modernite, sur les bases et le fonctionnement des democraties, sur les origines des dictatures totalitaires; tout aussi precieuses pour nous, sont leurs analyses du colonialisme, du nationalisme et du racisme. Elles ont distingue presque de la meme maniere le patriotisme du nationalisme agressif, en condamnant le racisme; en compensation, le meme refus d'uniformite sociale motive la critique du conformisme chez Hannah Arendt et le souci de sauvegarder les differentes identites des peuples chez Simone Weil. La question fondamentale abordee est toujours notre: celle du mal en politique, imposant l'urgence d'une redefinition de la legitimite, de la legalite et du pouvoir. En analysant les problemes des juifs, ceux des minorites nationales, des apatrides et des peuples colonises, dans la periode de l'Entre Deux Guerres, elles voient l'inegalite juridique comme la premiere etape du derapage des democraties vers le totalitarisme. Le remede apparait avec evidence: c'est l'egalite juridique de tous, individus et peuples, comme base de la democratie. L'accord sur ce projet n'empeche pas des conceptions divergentes de l'Etat-nation, soutenues par des jugements differents sur l'Empire romain et l'origine de la Terreur pendant la Revolution francaise. Pour Hannah Arendt, l'Etat reste le gardien du droit. Simone Weil denonce avant 1940 la froide concentration de pouvoirs qui peut aller jusqu'au totalitarisme - encore qu'elle aprenne de
l'etrange defaite
de 1939-1940 a ne plus concevoir comme absolument negatif le role de l'Etat et du patriotisme. D'une facon toujours actuelle enfin, elles nous decrivent la degradation du travail dans le monde ultra-moderne, la solitude de l'homme de masse et ses tentations autoritaires, les difficultes de l'action politique quand les individus sont prives de leur capacite d'agir de facon libre et responsable. L'une et l'autre s'interrogent aussi sur le role social de la religion. Lisons, relisons d'urgence Simone Weil et Hannah Arendt: chacun des essais ici reunis nous y incitent.